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Lundi 29 avril 2024 : 9h30 : Eucharistie présidée par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Archevêque de Reims à l'occasion du départ de la semaine de marche pour les vocations. <--- voir bouton Infos

La magasin d'objets religieux a déménagé au rez de chaussée de la nouvelle Maison Saint-Antoine depuis le 6 avril 2024

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Actualités

Mardi 13 Juin 2023 : pélerinage en l'honneur de saint-Antoine présidé par Mgr Renault de Dinechin, évêque de Soisson:


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Lundi 13 Juin 2022 : pélerinage en l'honneur de saint-Antoine présidé par Mgr Pierre Warin, évêque de Namur:

 Homélie de Mgr Warin

Il arrive qu’on me demande pourquoi je crois.  Je réponds invariablement : « Parce que c’est beau.  Je crois en raison de la beauté de la foi, en raison de la beauté ineffable de l’Evangile. »

 Que c’est beau un Dieu qui se dépouille, qui se fait pauvre, qui pour dire à l’homme : « Je t’aime » se met sur la paille !  Pensons à la naissance de Jésus.

 Que c’est beau un Dieu qui sert, qui se revêt d’un tablier, qui s’agenouille devant l’homme pour mieux le servir !  Pensons au lavement des pieds.

 Que c’est beau un Dieu qui pleure notre mal comme une mère !  Que c’est beau un Dieu qu’on peut si fort blesser en blessant l’homme !

 Que c’est beau un Dieu qui est notre pain à chaque cène (eucharistie) !  Que c’est beau un Dieu qui fait table commune avec les pécheurs et de l’amour duquel nos défections ne peuvent avoir raison !

Que c’est beau un Dieu qui veut à tous ses fils donner sa mère !

 Que c’est beau un Dieu qui tire de sa mort notre naissance ! Que c’est beau un Dieu qui nous ouvre sa joie et son royaume ! *

 L’argument le plus percutant contre un Dieu tout-puissant, juste et miséricordieux, est le mal, la souffrance des innocents.

 Où est Dieu lorsque se produit un ouragan dévastateur dans un pays pas encore remis d’un tremblement de terre ?  Cela s’est passé en Haïti. Où est Dieu lorsqu’en Ukraine des civils par milliers sont violentés par un agresseur impitoyable ? Où est Dieu lorsque des migrants en surnombre sont entassés dans l’île de Lesbos ? Où est Dieu lorsqu’on licencie brutalement parce que la préoccupation est de faire toujours plus d’argent ?  Où est Dieu lorsque les injustices sont criantes ?

 A la terrible question qui monte sur nos lèvres lorsque brutalement nous nous trouvons confrontés au mal et à la souffrance, Dieu ne répond pas avec des mots.  Sa réponse, c’est sa présence : Jésus, Jésus venu habiter de sa présence nos souffrances.

 Permettez-moi de la rappeler.  C’est l’histoire d’un homme chargé d’années et proche de la mort.  Cette nuit-là, il fait un rêve, un rêve dans lequel repasse tout le film de sa vie. Il voit deux traces de pas dans le sable.  Il se dit : « Ah le Seigneur a été, comme il l’a promis, auprès de moi. »  Mais voici que repassent les phases les plus douloureuses de son existence, et cette fois il ne voit plus qu’une trace de pas dans le sable.  Il se tourne vers le Seigneur : « Seigneur, serait-il possible que tu m’aies abandonné aux moments où j’avais le plus besoin de toi ? »  Alors le Seigneur prit ses mains dans les siennes et lui dit : « Mon enfant, je ne t’ai jamais laissé seul, et encore moins à l’heure de l’épreuve.  Si tu ne vois plus qu’une trace de pas dans le sable, c’est parce que alors je te portais sur les épaules. »

 Dieu est auprès des cercueils que l’on ferme.  L’un des versets les plus précieux de la Bible est aussi le plus court de tous.  Deux mots : « Jésus pleura ».  Il s’agit de Jésus devant la tombe de son ami Lazare.  Dieu est là chaque fois que pleure un enfant au point de faire corps avec lui : « Ce que vous faites au moindre des miens, c’est à moi que vous le faites. » (cf. Mt 25,40)  Aux Etats-Unis, dans les années 1800, rapporte Elie Wiesel, alors qu’on était en train de pendre un enfant innocent, quelqu’un dans la foule s’est écrié : « Et maintenant, où est Dieu ? »  Une voix lui répondit : « Il est là, au bout de cette corde ! »

 Quand nous souffrons ou voyons souffrir, que tout notre être proteste.  Proteste, parce que nous ne sommes pas faits pour la mort mais pour la vie.  Que tout notre être proteste oui, mais jamais contre Dieu.  Notre mal l’atteint plus que nous-mêmes.  Elle est juste, la remarque de Georges Bernanos dans « Journal d’un curé de campagne » : « Une douleur vraie qui sort du cœur de l’homme appartient d’abord à Dieu, il me semble.»  (Œuvres romanesques, La Pléiade, p. 1096).

 Sur la croix, c’était nos souffrances qu’il portait.  Jésus souffre en tout homme qui souffre.  Et parce que Jésus souffre en tout homme qui souffre, nos jours d’épreuve peuvent être des vendredis saints, et aussi conduire au soleil du matin de Pâques.  Aussi conduire au soleil du matin de Pâques, parce que le surlendemain du vendredi saint est un jour qui chante.

 Il est ressuscité, et nous ressusciterons après lui.  Sa résurrection est le gage de la nôtre.  Il est revenu à la vie, premier-né d’entre les morts.  Au-delà de notre mort, il nous attend sur le rivage.

 Depuis le premier matin de Pâques, même le couchant d’une vie est la promesse d’un jour nouveau.  Notre vie n’est plus un sursis avant l’échafaud.  Le vieillissement n’est plus la catastrophe.  Aucune pierre, si lourde soit-elle, n’est à jamais scellée sur nous-mêmes ou sur nos frères. Parce qu’un homme est sorti vivant du tombeau, les autres n’y resteront pas.  Alleluia !

+ Pierre Warin

Sanctuaire des Hauts-Buttés,

Saint Antoine de Padoue

13 juin 2022.



* Plusieurs expressions sont empruntées à l’hymne « Qui donc est Dieu ? »


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Dimanche 13 juin 2021 : pélerinage en l'honneur de saint-Antoine présidé par Mgr Eric de Moulins-Beaufort

vidéo de la procession : 

En direct du pèlerinage à Saint-Antoine... - Diocèse de Reims (facebook.com)

Homélie de Mgr Eric de Moulins-Beaufort pour le 11ème dimanche du Temps ordinaire, année B, le 13 juin 2021, fête de saint Antoine de Padoue, en l’église Saint-Antoine-des-Hauts-Buttés:

« Nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision », nous rappelle saint Paul. Il faut nous en réjouir, frères et sœurs, et non pas rêver trop vite d’un autre régime qui serait celui de la claire vision. En effet, il s’agit de vivre. Croire, c’est vivre ; c’est être vivant, c’est être des vivants. Cheminer dans la foi n’est pas croire à tout et n’importe quoi, ce qui, en français, se dit être crédule. Cheminer dans la foi n’est pas être naïf, comme si tout devait s’arranger tout seul et la vie être facile. Cheminer dans la foi, c’est avoir confiance, l’apôtre nous le dit, que notre vie terrestre nous mène à plus de vie. Non pas par elle-même mais à cause du don de Dieu qui vient à nous dans le Christ. Nous cheminons dans la foi et non dans la claire vision, parce que nous ne coïncidons pas encore avec nous-mêmes ni aucun être humain autour de nous. Tous, nous sommes en chemin vers nous-mêmes, et parfois nous avançons d’un bon pas, parfois nous tournons en rond ; parfois, hélas, nous nous détournons de nous-mêmes et de celui qui nous y amènerait pour de vrai. Cheminer dans la foi, c’est croire que chaque instant de notre vie nous promet un « encore meilleur », parce que chaque instant de nos vies est repris par le Seigneur Jésus et tourné par lui vers la résurrection et la vie pleine et entière.

Comment cheminerions-nous si nous ne cheminions dans la foi ? Qu’est-ce qui nous ferait avancer ? Comment avancent ceux et celles qui nous entourent et qui n’ont pas la foi ? Par le désir et ses frustrations successives ? Par la colère et le ressentiment qui nous remplissent d’une énergie mauvaise ? Par l’orgueil qui nous pousse à être par nous-mêmes et nous prive de recevoir ce que les autres voudraient nous donner ? En chacun de nous s’affrontent ces forces, et il importe que nous fassions triompher en nous la foi. Les deux paraboles de Jésus nous y encouragent. « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence », « Le règne de Dieu est comme une graine de moutarde ». Le règne de Dieu n’est pas un état, une situation du monde ou de chacun de nous. Ce n’est pas une société parfaite. Le règne de Dieu est un processus qui s’accomplit mystérieusement, d’abord à l’intérieur de chacun de nous, caché, secret, inaperçu, intime, avant qu’il porte du fruit. La semence jetée en terre peut être la parole de Dieu ou la foi, qui est en nous le reflet de l’attitude étonnante de Jésus à l’égard de son Père. La foi, la confiance que Dieu nous conduit vers « mieux encore », vers plus de vie, de vérité, de communion, et que cela vaut la peine, peut sembler peu de chose face aux problèmes et aux drames de ce monde, face aux misères et aux médiocrités de nos vies ; pourtant, elle agit de l’intérieur, en chacun de nous, et elle pénètre tout moment pour qu’il soit riche et dense et apte à porter du fruit jusqu’à la moisson. La foi travaille en nous. Peut-être est-elle moins spectaculaire que nos ambitions, nos colères, nos désirs, mais elle travaille malgré tout et peut grandir et devenir un arbre où beaucoup trouveront paix et réconfort et de quoi vivre.

Il me semble, frères et sœurs, que les lectures proclamées en ce dimanche, nous appellent toutes à la confiance et à l’espérance. Nous voyons la société autour de nous se déliter plus ou moins, en tout cas nous nous habituons à la voir ainsi ; nous voyons notre Église s’affaiblir, se retirer de certains lieux où elle était solidement établie depuis des siècles ; nous éprouvons peut-être la fragilité de notre foi, nous n’osons pas appuyer sur elle nos choix les plus décisifs. Et, pourtant, le Seigneur nous en assure : le règne de Dieu ne cesse pas de travailler ; une fois semé, il continue son action. Il est comme les coquelicots qui avaient disparu de nos champs et que nous voyons, depuis quelques étés, fleurir à nouveau de partout, parce que leurs graines, enfouies dans le sol, longtemps contrecarrées par des produits puissants, n’ont pourtant pas perdu leur puissance de vie et la font réapparaître dès que cela est possible.

Nous fêtons ce dimanche avec toute l’Église mais spécialement en ce lieu des Hauts-Buttés saint Antoine de Padoue. On peut dire de lui qu’il est le saint de la foi comme une graine. De lui, de son intercession, beaucoup attendent un « meilleur ». Lorsque quelqu’un se trouve dans une situation difficile, parfois il perd pied dans sa foi en Dieu, il n’ose plus ou ne veut plus se tourner vers Dieu lui-même, mais il se raccroche à saint Antoine. A lui nous osons présenter les minuscules pertes de nos vies avec lesquelles nous aurions honte de déranger Dieu. Parfois, voilà l’obstacle en nous à la vie de foi : Dieu, le Dieu vivant, nous paraît nous avoir oublié, ne pas s’occuper de nos besoins. Nous voulons bien admettre que nous ne sommes pas grand-chose à l’échelle de l’humanité, pas de quoi mériter l’attention de Dieu, mais alors nous finissons par nous demander à quoi sert la foi. A quoi sert-il de croire en Dieu s’il n’arrange pas notre situation, s’il n’allège pas nos grandes et nos petites misères ? Saint Antoine nous est donné pour cela. Il est le compagnon de nos humbles besoins, pour que nous continuions à cheminer dans la foi, pour que, même sans la vision complète, nous ayons force et courage pour avancer encore et toujours, confiants que le « encore meilleur » vient au-devant de nous.

Il y a mieux encore justement. Notre corps terrestre peut être en bonne santé ou en mauvaise santé ; nous pouvons nous y trouver à l’aise ou nous sentir trahis par lui. Nous appartenons aussi au corps de notre famille et nous pouvons y être bien ou au contraire nous en sentir rejeté ou méprisé. Nous appartenons encore au corps qu’est l’Église et nous pouvons nous considérer bien à notre place ou au contraire mis de côté. Saint Antoine de Padoue, avec quelques autres mais très certainement, nous aide à sentir que la communion des saints nous accompagne quasi corporellement. Il nous aide à nous préoccuper de ce qui seul compte finalement : que nous acceptions de remettre notre vie, le moment venu, au jugement de Dieu. Aurai-je eu une belle vie ? Aurai-je réussi ma vie ? Dieu seul finalement peut le faire valoir : « Il nous faudra tous apparaître à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun soit rétribué selon ce qu’il a fait, soit en bien soit en mal, pendant qu’il était dans son corps », nous a dit saint Paul. Ce n’est pas une menace, c’est une espérance. La semence que nous aurons jetée en terre aura germé et porté du fruit, un fruit que seul le Christ moissonneur saura repérer et collecter ; la graine de moutarde mise en terre en nous aura germé et sera devenue un grand arbre que seul le Christ juge saura vraiment voir. Saint Antoine de Padoue intercède pour nous pour que la moindre graine en nous ne soit pas perdue, pour que la moindre semence que nous aurons accueillie soit portée le jour venu à sa pleine fructification. Lui que nous invoquons pour retrouver les objets perdus, il ne cesse d’agir pour que le plus petit bien que nous aurons fait soit vu de Dieu et pour que la plus modeste brebis égarée soit cherchée sans relâche par le pasteur éternel.

Saint Antoine de Padoue nous invite à ne pas craindre le jugement de Dieu. Car Dieu, par le Christ Jésus, notre Seigneur, ne cesse de faire ce que le prophète a décrit : aller chercher une tige sur la ramure du grand cèdre et la replanter pour que la haute montagne elle-même, l’humanité pleine d’orgueil, soit accueillante à la vie de Dieu, relever l’arbre renversé et faire reverdir l’arbre sec. Que l’intercession toute proche, très concrète, de saint Antoine de Padoue, nous encourage tous à cheminer dans la foi, en gardant toujours confiance. Le Seigneur Jésus nous conduit de la vie à la vie, croire, c’est vivre et vivre avec intensité,

                                                                                                    Amen.

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Retour sur le 13 juin 2020 : pélérinage en l'honneur de saint Antoine de Padoue :

Présidé par notre archevêque Mgr Eric de Moulins-Beaufort: (photos à venir) 

  

 


Homélie de Mgr Eric de Moulins-Beaufort:

Connaissons-nous saint Antoine de Padoue ? Oui, et non.

Nous savons des choses sur sa vie, nous pouvons lire sa biographie. Nous savons surtout ce qu’il fait. Nous savons ce que nous lui confions, ce que nous lui demandons, et nous l’aimons parce que nous le sentons attentif à nos besoins les plus concrets. Il est comme un ami du ciel dont il n’est pas nécessaire que nous sachions grand-chose pour que lui s’intéresse à nous et réponde à nos attentes.

Tel est le paradoxe de saint Antoine de Lisbonne, de Brive, de Padoue, de Goa et des Hauts-Buttés, peu connu, si vénéré, si aimé.

C’est que lui, en réalité, s’est peu soucié d’être connu. Ce fils de la noblesse portugaise aurait pu avoir une vie confortable, même comme prêtre. Etant doué d’une intelligence brillante et d’un grand don de parole, il aurait même pu faire une carrière brillante et être, dans un domaine ou l’autre, une gloire pour sa famille, pour son pays, pour l’Église. Peut-être l’a-t-il un temps envisagé ? Mais le témoignage des Franciscains martyrs au Maroc l’a jeté dans un tout autre chemin.

Il a voulu que le Christ Jésus soit le cœur de son cœur. Il a voulu que la tendresse de Dieu manifestée en son Fils bien-aimé venu dans notre condition humaine en commençant parmi nous comme un petit enfant, soit le centre de ses pensées et de son action. Il a choisi l’école la plus radicale de son époque, celle de François d’Assise, celle de la pauvreté non seulement consentie mais aimée, et de la fraternité, non seulement pratiquée selon les modalités d’une règle mais vécue intensément avec les autres frères et aussi avec tous les hommes et toutes les femmes rencontrées au long des routes.

Dans cette radicalité-là, qui peut paraître folle, il a reconnu la sagesse qui fait l’être humain vivant, communiant avec tous les êtres parce que communiant avec Dieu. Il a été un prédicateur réputé, il connaissait par cœur les saintes Écritures, mais nous ne connaissons aujourd’hui plus guère ses sermons. Il n’a pas laissé de livre. Seulement, en l’évoquant, nous sentons bien que celui-là, Antoine, a connu « ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » : il a su que Dieu agit pour que les morts entrent dans la vie ; il a su qu’aux yeux de Dieu, les plus intéressants en ce monde sont les pauvres et les petits, les méprisés ; il a su et  a su dire que le pécheurs eux-mêmes peuvent toujours se convertir et venir à la vraie vie ; il a su et su convaincre qu’il n’y a pas de vie si cabossée que Dieu en soit dégoûté.

Antoine n’a rien voulu savoir, sinon « Jésus Christ, ce Messie crucifié ». Ainsi a-t-il été et est-il toujours « sel de la terre », quelqu’un grâce à qui la vie de beaucoup reprend du goût et du sens. Ainsi a-t-il été « lumière du monde », quelqu’un vers qui nous pouvons tourner les yeux à tout moment de nos vies, parce que sa lumière ne nous humilie pas mais nous console, sa sainteté ne nous étonne pas mais nous rassure, sa chasteté ne nous impressionne pas mais nous fait espérer que nos faiblesses, nos compromis, nos médiocrités sont compensées par ce qu’il y a en lui de surabondant.

Frères et sœurs, en venant prier en ce jour, près de saint Antoine, vous acceptez qu’il vous montre celui-là seul qui l’a intéressé et à cause de qui tout être vivant l’intéresse : le Seigneur Jésus-Christ. Vous venez, nous venons demander bien des choses, et nous avons raison, mais vous savez, nous savons que la prière permet surtout de recevoir l’Esprit-Saint, la sagesse même qui a habité le Seigneur Jésus. Nous attendons de saint Antoine de Padoue son aide en des aspects très matériels de nos vies, et nous avons raison, car le matériel est toujours le signe de l’esprit. Acceptons, acceptez, que saint Antoine de Padoue vous procure mieux que ce que vous espérez : non pas forcément la chose que vous attendez, mais l’expérience d’une amitié, d’un regard. Auprès de lui, vous recevez, nous recevons, l’assurance que lui, Antoine, nous regarde avec bienveillance et, par lui, que Dieu nous regarde, vous regarde avec tendresse, qu’il compte bien vous tirer à lui pour la vie éternelle.

Alors, frères et sœurs, prions et supplions en ce jour. Rendons grâce aussi pour ce qui nous a été accordé, remercions déjà pour ce que nous demandons.

Car oui, certes, nous connaissons peu saint Antoine de Padoue, mais nous le reconnaîtrons dans la gloire du ciel, s’il plaît à Dieu que nous y ayons part, dans la vie pour toujours parce que toutes ses œuvres à lui brilleront et qu’elles nous auront servi de guide au long de nos routes terrestres,

                                                                                                         Amen.

+ Eric de Moulins-Beaufort

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13 juin 2019: pélerinage en l'honneur de saint Antoine de Padoue:

Cette année la Saint-Antoine a été présidée par le père Benoît Carmiaux Abbé de l'abbaye de Leffe en Belgique

Homélie du père Carmiaux:

Faire mémoire de Saint Antoine de Padoue, c’est se souvenir de cette grande réforme de l’Eglise et de sa mission, mise en route par le chois de Saint François d’Assise. Il s’agissait, dans un monde en train de s’enrichir par le commerce, de manifester que la véritable richesse n’était pas la richesse économique mais la richesse du cœur et la richesse de Dieu.

 Il s’agissait de manifester que Dieu est plus grand que notre monde, que Dieu est plus grand que chacun d’entre nous, que Dieu est plus que toutes nos idées, toutes nos croyances, toutes nos paroles et tous nos actes, que Dieu est la seule réalité qui puisse combler l’être humain. C’est cette sagesse divine que Saint Antoine a recherché toute sa vie et qui dépasse toutes nos conceptions, les bouscule et nous pousse vers l’adoration.

 Ainsi, en suivant Antoine, nous sommes invités à découvrir peu à peu où est la véritable richesse de notre vie. Tous, autant que nous sommes, nous sommes imprégnés, baignés, formatés, par une culture du profit et de l’argent. Cela ne veut pas dire que l’on est riche, mais cela veut dire que l’on se laisse entraîner dans un système où l’on juge les gens à leur réussite financière, où l’économie décide de tout et nous rend envieux et même jaloux.

 Saint Antoine, de son côté, invitait les fidèles à rechercher l’amitié des pauvres et la véritable richesse, celle du cœur. Cet enseignement vaut encore pleinement aujourd’hui, face à la crise économique et aux inégalités qui appauvrissent tant de personnes et accroissent la pauvreté en général. Il y a une Sagesse, un savoir précieux qui ne peut qu’être reçu des pauvres et de leur fréquentation.

 Saint Antoine nous demande de revenir au cœur de la foi, de chercher toujours, à travers ce que nous faisons, à travers les événements de notre vie, comment la volonté de Dieu se manifeste et s’exprime pour nous, de chercher toujours à comprendre comment la parole de Dieu doit être la première lumière à laquelle nous nous référons pour comprendre notre existence et pour l’orienter.

 Ainsi, Frères et Sœurs, en rendant grâce à Dieu pour Saint Antoine de Padoue, en priant par son intercession, nous nous engageons dans le même chemin de foi que lui, par lequel nous sommes appelés à découvrir que Dieu est vraiment Dieu, c’est-à-dire qu’il est au-dessus de tout, avant tout, plus que tout et que tout le reste, y compris nous-mêmes, et que tout le reste de notre vie vient en second, comme un moyen de le reconnaître et de l’aimer.

 La foi à laquelle nous essayons de nous attacher et que nous essayons de vivre ne nous fait pas mépriser le travail des hommes ni les fruits de ce travail, elle ne nous fait pas détruire les biens de la création, mais nous invite constamment à revenir à ce qui est le cœur de notre existence, à ce qui est le centre de toute vie humaine, c’est-à-dire le Christ. Ainsi pourrons-nous être sel pour la terre et pour le monde.

 Or, il faut bien le dire, aujourd’hui nous entendons beaucoup de chrétiens critiquer la fadeur du monde, mais n’est-ce pas parce que leur foi, leur regard de foi, est fade lui aussi ? Avons-nous encore une foi bien salée ?

 On connaît le miracle du sermon aux poissons de Saint Antoine. Lorsque le frère franciscain vint pour évangéliser une ville portuaire, les chefs ordonnèrent de l’enfermer dans un mur de silence. En effet, Antoine ne rencontra personne à qui adresser la parole. Les églises étaient vides. Il sort alors sur la grande place, mais là-bas non plus personne ne semble s’apercevoir de lui et écouter son sermon. Il décide alors de s’adresser aux poissons. Et dès qu’il arrive au bord de la mer, il se penche sur l’eau et interpelle son auditoire ; « Puisque vous vous montrez indignes de la parole de Dieu, je m’adresse aux poissons pour confondre votre incrédulité ». Et les poissons commencent à émerger de l’eau par centaines, par milliers, en ordre et frétillants pour écouter ses paroles d’exhortation et de louange. Ce qui remua le cœur des gens de la ville et les mit sur un chemin de conversion. Notre foi peu remuer les montagnes si elle est salée d’amour et d’espérance.

 Frères et Sœurs, il nous faut être cohérents. On ne peut pas témoigner que le Christ est le premier dans notre vie, on ne peut pas témoigner que le Christ est le fondement de tout bonheur humain, on ne peut pas témoigner que le Christ est la racine de toute activité si nous nous appuyons sur autre chose ou sur quelqu’un d’autre que le Christ.

 Certes, chacun et chacune d’entre nous, nous avons des conditions de vie, des contraintes, des devoirs, familiaux entre autres, qui ne nous permettent pas de tout jeter par la fenêtre et de partir en sandales et en robe de bure. Ce n’est pas cela que Dieu nous demande. Dieu nous demande de retrouver foi en son Fils. Celui-ci nous révèle Dieu mais il vient aussi nous révéler à nous-même.

 Nous nous perdons si souvent de vue ! Nous perdons de vue le trésor que nous sommes aux yeux de Dieu. Le véritable objet perdu dans notre vie, et que nous devons chercher de tout notre cœur, c’est le regard d’amour que le Père des cieux porte sur nous. Ne nous cachons plus de lui.

 Retrouvons donc le chemin de la foi et de la prière. Saint Antoine aimait dire que la prière est comme une relation d’amitié ou l’homme dialogue avec le Seigneur. Il l’articulait en quatre dispositions indispensables : ouvrir avec confiance notre cœur à Dieu, lui parler avec affection, lui confier nos attentes, le remercier en le louant.

 Toutes les personnes qui se sentent perdues, qui prient et demandent dans le silence la grâce de se retrouver elles-mêmes, peuvent donc faire confiance au Saint de Padoue. Notre rencontre d’aujourd’hui avec Saint Antoine sonne en chacune, chacun de nous comme une invitation à aller vers Dieu, à nous convertir et à commencer une vie nouvelle, bien salée, chaleureuse et lumineuse, parce qu’elle est réchauffée par la foi en l’amour inconditionnel de notre Dieu.

 

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28 octobre 2018 : Cathédrale de Reims:  installation de Mgr Eric de Moulins-Beaufort comme 111 ième archevêque de Reims 

 

Retour en image sur le site du diocèse: lien :

http://www.catholique-reims.fr/archeveque/installation-de-mgr-eric-de-moulins-beaufort-retour-sur-la-ceremonie/

video de la messe d'installation: 

https://rcf.fr/actualite/actualite-religieuse/messe-d-installation-de-mgr-eric-de-moulins-beaufort-archeveque-de-re

Homélie de Mgr de Moulins-Beaufort :

http://www.catholique-reims.fr/blog/homelie-de-la-messe-dinstallation-de-mgr-eric-de-moulins-beaufort/

 

 

 

 



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13 juin 2018: pélerinage en l'honneur de saint Antoine de Padoue:

Mgr Jordan a présidé sa dernière Saint-Antoine en tant qu'archevêque de Reims.

en Aout il quittera le diocése.

photos et homélie de Mgr Jordan sur le site du diocèse

lien : 

http://www.catholique-reims.fr/diocese/hauts-buttes-retour-sur-le-pelerinage-de-saint-antoine-de-padoue/

Homélie de Mgr Jordan :  

https://youtu.be/C-yFO6gcweI

 

 

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Pélérinage 2016

 



Cérémonie présidée par le père Bernard Lorent abbé de Maredsous.

Retour en image de Corinne Salmon sur le site du diocèse:

http://www.catholique-reims.cef.fr/blog/hommage-a-saint-antoine-de-padoue/

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Dimanche 23 novembre: Concert à l'occasion de la Sainte-Cécile

Ensemble vocal SOLICHOR et Pascale ROUET à l'orgue

retour en image sur le site du diocèse :

http://www.catholique-reims.cef.fr/spip.php?article7170

 

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PELERINAGE A ROME

Le sanctuaire des Hauts Buttés à organisé un pèlerinage à Rome

du 15 au 20 Septembre 2014, résumé du voyage et photos sur le site du diocèse :

http://www.catholique-reims.cef.fr/spip.php?article6968

 

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Pélérinage 2014 : 13 et 14 Juin

En ce vendredi 13 juin 2014 dès 7h30 de nombreux pèlerins, venus à pieds des environs, se sont installés sur les bancs de la basilique pour assister à la première messe...

Le pèlerinage est un voyage de dévotion vers un lieu saint, une
démarche qui conduit à sortir de soi-même, dans une volonté de conversion. Cette démarche qui nous conduit vers Dieu est symbolique de notre pélerinage terrestre.

Entre 9h et 10h les prêtres ont donné le sacrement de reconciliation aux pélerins qui le souhaitaient.

Puis vers 10h les fidèles arrivaient en nombre  (un millier de personnes, trois cars: deux de Belgique et un de l'Aisne) pour la récitation du chapelet et la grand messe qui allait suivre

Pour accueillir la foule des pèlerins, un grand chapiteau prolongeait l'église qui comportait cette année 4 grands écrans plats permettant ainsi à tous de suivre la cérémonie.

Une toute nouvelle sonorisation intérieure et extérieure de l'église installée il y a deux mois à l’initiative de l’Association des Amis de l’Orgue et du Patrimoine Culturel des Hauts–buttés avec la participation du Rotary Club de Fumay (qui organise d’ailleurs le dimanche 22 juin une marche pour aider l’AAOHB à finir de financer cette nouvelle sono).

Cette année le sanctuaire accueillait, pour présider la messe solennelle, le doyen du" Chapitre Cathédral" de NAMUR : Monseigneur Jacques LAMSOUL
 (prélat de sa Sainteté le Pape), d'autre part concélébrée par un dizaine de prêtres  dont le père Georges Bernard, chapelain du sanctuaire, le père Thierry Bettler, Curé des 4 paroisses Meuse et Semoy, le père Henry Brisefer, le père Jean Gabriel Arnoult, et 4 autres prêtres belges et africain, sans oublier le diacre Pierre Dupuy.

Après la messe tout le monde s’est retrouvé pour la traditionnelle procession de la relique de saint Antoine et de la statue du grand saint fêté ce jour.
L'après-midi eu lieu l'office en l'honneur de saint Antoine avec une nouvelle fois la vénération de la relique.

Si une tradition populaire fait invoquer saint Antoine pour retrouver les objets perdus, on oublie un peu trop souvent que ce fut surtout un grand prédicateur, déclaré Docteur de l'Église et Thaumaturge ( qui signifie «qui fait des
miracles »). C'est probablement la raison pour laquelle les pèlerins lui
confient détresses, souffrances comme en témoignent les quelques 2500 exvotos
de l'église, mais aussi l'affluence considérable depuis presque 150ans aux Hauts-Buttés.

Le pape saint Jean-Paul II écrivait à propos du pélerinage : « Ce voyage intérieur a pour but de nous détacher de ce qui, en nous et autour de nous, est contraire à la loi de Dieu, afin d'être en mesure de rencontrer pleinement le Christ, confessant notre foi en Lui et recevant l'abondance de sa miséricorde».

Nous vous donnons tous rendez vous pour le pèlerinage du 2 août appelé aussi pèlerinage de la Portioncule. *

Charles Gissinger.

 

 


 

 *La Portioncule (Porziúncola en italien - de piccola porzione, « petite partie [de la terre] ») est une petite église d'Assise en Ombrie, datant du VIe siècle. Réparée par les soins de saint François d'Assise au XIIIe siècle, elle a la particularité d'être aujourd'hui entièrement englobée dans la Basilique Sainte-Marie-des-Anges construite entre 1569 et 1679.

 Des photos  du pélerinage de Sylvain Guengant sont disponibles dans l'onglet "Photos" puis "galerie du pélerinage" et d'autres de Corinne Salmont et Benoît Lorent sur le site du diocèse en cliquant sur le lien suivant:

http://www.catholique-reims.cef.fr/spip.php?article6502


 

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Le nouvel orgue du sanctuaire des Hauts-Buttés enfin
inauguré !

C'est ainsi qu’en mai 2012 fut
fondée l’Association des Amis de l’Orgue et
du patrimoine culturel de Saint-Antoine des Hauts-Buttés (AAOHB). Nombre de
donateurs se sont manifestés au fur et à mesure de ces deux dernières
années : c'est pour rassembler et remercier toutes ces généreuses
personnes, sans oublier de saluer la mémoire des bienfaiteurs défunts dans
l’entre-temps, qu'un repas convivial dans les jardins du presbytère fut
concocté après l'office du matin. L'ancien propriétaire flamand de l’orgue
avait même fait le déplacement ! Suite à ces agapes, un concert, dans la
lignée de ceux de la saison 2013-2014, fut proposé à un public venu en nombre.
Les auditeurs, sous le charme, purent écouter un répertoire des plus
cosmopolites interprétés par de talentueux artistes musiciens et même
lyriques : Sébastien, Marie et Nicolas Cochard, Dominique Péry, Jean-François
Delogne, Nathalie Velin, Thierry Poncin, Dirk Verschraegen,  Philippe Cocu, et
Jean-Philippe Gélu.

Soucieuse de poursuivre ses missions,
l'AAOHB songe à présent, après avoir remplacé intégralement l’obsolète système
de sonorisation, à une restauration des quelques 2500 ex-votos recouvrant les
murs de la Basilique : n’hésitez pas à venir vous rendre au sanctuaire des
Hauts-Buttés !

 Sylvain Guengant

Vous pouvez aussi retrouver tous les moments de cette journée ( photos et vidéo) sur le site du diocèce, grâce au reportage de Corinne Salmon :

http://www.catholique-reims.cef.fr/spip.php?article6166

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A Dieu Céline,

Les fidèles de l'église St Antoine de Padoue aux Hauts-Buttés ne verront plus la frêle silhouette de Céline HENON. Chaque dimanche, arrivée discrètement, elle se dirigeait vers son instrument : l’orgue, pour accompagner la messe dominicale.

C'est ainsi que, durant plus de trente ans, Céline a participé à la vie spirituelle du sanctuaire dédié à St Antoine de Padoue.

 Après une carrière professionnelle bien remplie à Paris, elle revient avec son mari Georges dans la maison familiale de Haybes. De suite, tous deux se mettent au service de ce qui était encore une paroisse : les Hauts-Buttés. Ensemble, ils vont connaître trois prêtres : Michel Boulay ; André Despas ; Denis Godbillot

Son mari, Georges, décédé, Céline poursuit sa collaboration, participant à l'animation liturgique des messes et des grandes cérémonies : les pèlerinages des 13 et 14 Juin ; du 2 Août ; la messe pour la paix.

En 2000, c'est le départ des sœurs franciscaines pour Lons-le-Saunier.Très liée avec elles, Céline leur rendait visite chaque année.

 La paroisse, devenue sanctuaire, voit partir le dernier prêtre résident, l'abbé Denis Godbillot, en 2008. Un nouveau chapitre s’ouvre. Céline est de l'équipe pastorale qui accompagne un prêtre belge, le père Georges Bernard, venant les fins de semaine.

Elle poursuivra sa tâche jusqu'au bout, telle l'humble et fidèle servante.

Magnificat.

Pierre Dupuy Diacre.

 

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 Nous fêtions les 96 ans de notre organiste Madame Céline Henon, le 5 octobre dernier, nous vous informons de son rappel à Dieu,  le lundi 30 décembre 2013 .

Madame Henon, accompagnait encore la messe il y a 15 jours, comme elle l' a fait pendant plus de 30 ans.

Les 96 ans de notre organiste:

Le samedi 5 octobre 2013, lors de l'équipe liturgique, nous avons fêté les 96 ans de Céline HENON, notre organiste.

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Dimanche 5 mai 2013:

Bénédiction par le père Georges d'une statue de saint Antoine qui a été installée dans le jardin qui fait face à l'église.

 

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Solichor chante pour l'orgue des Hauts-Buttés


Dimanche 25 novembre 2012 avait lieu un concert au profit de l'orgue du sanctuaire des Hauts-Buttés par l'ensemble vocal Solichor. Invités par le chapelain du sanctuaire Georges Bernard,c'était la deuxième fois que les solistes de l’École Nationale de musique et de danse de
Charleville-Mézières proposaient leur répertoire éclectique dans une église où
se produisent 8 à 10 concerts à l'année. L'objectif avoué était de promouvoir l'art lyrique, mais aussi de récolter des fonds pour achever la restauration du futur orgue de ce célèbre lieu de pèlerinage

 L'assemblée, venue en nombre, put régaler ses oreilles d'un répertoire où se mêlaient Haydn et des compositeurs moins connus comme Gastoldi ou Janequin, le tout présenté par le sémillant
Richard Dalla Rosa. Le final de ce concert marqué par « la paix et l'harmonie »
fut un « alléluia » particulièrement apprécié le jour de la fête du Christ-Roi.
S'ensuivit alors le verre de l'amitié où musiciens et auditeurs purent deviser
autour de boissons offertes par les sponsors de l'événement : Orval et Chimay.

Prochain concert à Hauts-Buttés :
Dimanche 16 décembre à 16h : piano et saxophone avec Sébastien Cochard et Romain Zante. Venez
nombreux !


Sylvain Guengant de l'équipe des Hauts-Buttés

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L'église des Hauts-Buttés fait vivre la Saint Hubert

Samedi 3 novembre avait lieu dans le sanctuaire
des Hauts-Buttés une messe un peu spéciale puisque célébrant la saint Hubert
grâce à 11 sonneurs de cor de chasse ! C'est, en effet, la quatrième année
consécutive que l'église est archicomble à cette occasion faisant de cette
manifestation un succès jamais démenti. « C'est en retrouvant une statue de
saint-Hubert dans le grenier de l'église que l'idée nous est venue » nous
explique un membre de l'équipe liturgique en place. Les 11 sonneurs du Rallye du
Mont Malgré-Tout interviendront à cinq reprises lors de la célébration pour la
plus grande joie d'une assistance sous le charme. Le chapelain belge Georges
Bernard ne manqua pas d'évoquer dans une homélie grandement appréciée la vie de
Saint Hubert et l'apport incontestable des chasseurs au sein de la nature.

La réussite de cet événement doit également
beaucoup à l'équipe de Guy Tutiaux, président de l'Amicale des Chasseurs de
Monthermé, qui a contribué à la décoration de l'église et à la venue des
sonneurs : une réussite méritée pour les yeux aussi bien que pour les
oreilles !L'événement fut ensuite suivi du traditionnel pot de l'amitié préparé
par la dynamique équipe des bénévoles de Saint-Antoine des Hauts-Buttés qui
permit aux spectateurs et aux chasseurs de faire plus ample connaissance.

Sylvain  Guengant de l'équipe des Hauts-Buttés

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Le 2 aout à eu lieu de pélerinage de la portioncule sous la présidence du père Pascal BARDET Vicaire général de notre diocèse

Homélie du père Bardet :

La Portioncule, cette petite église que St François à rebâtie à Assise et qui se trouve aujourd’hui
dans une basilique (Sainte Marie des Anges)

 Nous connaissons bien ce texte de l’annonciation où saint Luc met en œuvre le projet de Dieu dont saint Paul parle
ainsi : Lorsque fut arrivée, la plénitude des temps, Dieu évoqua son fils
né d’une femme et saint Luc le met en œuvre comme un récit de vocation.

En effet, si l’on regarde les récits de vocation des prophètes dans l’Ancien Testament . nous retrouvons les mêmes
éléments. Une apparition, un trouble ou une crainte, l’objet de la mission - vocation,
une question, un signe.

Et je trouve intéressant, à la suite de saint Luc, de voir dans ce texte la vocation de Marie ; dans toute vocation,
l’initiative est du côté de Dieu. C’est lui (ici à travers l’ange) qui vient à
l’homme et l’appelle au service de son projet.

Et la vocation de Marie est d’être réceptacle, d’accueillir en elle la vie même de Dieu pour l’offrir au monde.

En le disant ainsi, j’ai bien conscience d’évoquer la vocation de tout croyant : accueillir la Parole de Dieu pour
la faire naître au monde, la rendre efficace au cœur de notre temps.

Marie est tout accueil de cette Parole de Dieu, ce qui vient signifier son acceptation : je suis la servante du
Seigneur, qu’il m’arrive selon ta parole, ce que va développer par la suite son
magnificat, son chant d’action de grâces. Si vous regardez les notes de la
Bible, vous verrez que ce chant est un renvoi incessant aux psaumes, aux
prophètes et à l’humanité d’Israël. Un peu comme si la Vierge était tellement
habitée de cette Parole de Dieu qu’elle en fait une parole personnelle, qu’elle
retranscrit l'humanité du peuple dans son 
humanité  personnelle ce que Jésus ne cessera de faire.

Marie est tout accueil dans cette Parole de Dieu et nous invite à l’être à notre tour pour donner corps, donner chair à
cette parole.

Ce n’est pas pour rien que le diocèse de Reims a invité les  chrétiens  lors de sa démarche synodale, à se retrouver
autour de la Parole de Dieu pour la découvrir, la goûter, la partager afin qu’elle
puisse germer dans leur vie comme un grain de blé qui trouve une bonne terre.

Notre vocation commune commence là. Elle ne peut pas se penser hors d’une parole accueillie personnellement et en Eglise.
C’est l’accueil de cette Parole qui nous rend profondément fils, enfants de
Dieu, comme le rappelle saint Paul. Bien sûr, le baptême nous met dans cette
conditions de Fils de Dieu, mais qu’est-ce qu’un sacrement sans une parole
d’amour pour le faire vivre, lui donner consistance ?

De cette invitation de l’Eglise à nous nourrir de la Parole de Dieu est urgente si nous ne voulons pas voir s’étioler notre
vie extérieure, notre vocation; si nous voulons grandir sous la loi de l’Esprit - qui n’est pas une loi contraignante - dont nous serions esclave, mais qui
l’appel à la vie selon Dieu.

En même temps, si notre vocation commune est de faire naître la Parole de Dieu dans notre monde, et ce en l’accueillant en
profondeur pour qu’elle transforme notre vie, cette vocation va prendre des
visages différents : l’appel à être prêtres pour certains afin que
l’Eglise soit nourrie de la Parole et des sacrements ( Vatican  II ),l’appel à témoigner de l’Alliance du
Christ avec l’Eglise dans le mariage, l’appel à témoigner du don de soi en
s’engageant pour le respect de la dignité des hommes, l’appel à tout laisser
pour suivre le Christ  dans la vie religieuse….

Oui chacun est invité à entendre sa vocation, cet appel que le Seigneur lui adresse pour être son témoin, en participant à
l’élaboration de son Royaume.

Cette vocation est celle d’une vie. Je veux dire par là qu’elle peut prendre des visages différentes tout en gardant sa
ligne de fond. Cela signifie que je peux m’engager un temps dans un service
sans le vivre de la même façon toute ma vie. Je ne suis pas sûr qu’il soit bon
de rester dans le même fonction. C’est pour cela qu’il y a des mandats, car ce
serait penser que la Parole de Dieu est figée, qu’elle ne m’invite plus à aller de l’avant.

Saint François d’Assise,  puisque nous fêtons la Portioncule, avait
entendu le Seigneur lui demander de rebâtir son Eglise. Il avait pensé d’abord
qu’il s’agissait de remettre en forme une petite chapelle d’Assise, ce qu’il a
fait avant de découvrir que l’appel était plus profond que cela : Le
Seigneur lui demandait de refonder autrement son Eglise à travers la pauvreté
d’une vie.

Nous sommes à l’époque où se termine la féodalité – et les forces vives de l’Eglise sont alors dans ce schéma – et où commence
le pouvoir des villes  de l’argent,  et du commerce. Il s’agissait bien d’ouvrir,
de vivre autrement l’Eglise car le monde changeait et appelait des réformes.

L’Eglise romaine, de la même façon, parle aujourd’hui de nouvelle Evangélisation, non que l’ancienne soit caduque ou ait
échoué, mais parce que le monde change, que la transmission de la Parole de
Dieu se trouve confrontée à de nouveaux médias, que des populations ont entendu
cette Parole sans qu’elle puisse germer durablement

Que saint François - qui a osé en son temps une autre réponse -, que la Vierge Marie - qui a acquiescé à l’inconnu - , nous
donnent dans la force de l’Esprit de n’avoir pas peur d’inventer de nouveaux
chemins pour l’Evangile.

Père Pascal Bardet

Vicaire Général du diocèse de Reims

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PELERINAGE DE SAINT ANTOINE :  le mercredi 13 juin et jeudi 14 juin 2012 présidé par Mgr Vancottem, évêque de Namur.

Comme chaque année, notre sanctuaire a fêté saint-Antoine le 13 juin, lors du pèlerinage annuel.

Malgré un temps très pluvieux et brumeux , 750 pèlerins étaient présents ce jour là autour de Mrg Rémy Vancottem, évêque de Namur,  qui cette année présidait la messe solennelle.

Voir les photos dans onglet "photos" du menu général.

 Homélie du 13 juin 2012, fête de Saint Antoine de Padoue

Notre pèlerinage au sanctuaire dédié de Saint Antoine
de Padoue est une démarche de foi car elle rappelle que notre vie sur terre est
un pèlerinage. 
Nous sommes de passage sur cette terre en route vers le Père. 
Pour celui qui est en route, il n’y a rien de plus important que de
connaître le chemin.  Les saints que nous
aimons nous conduisent toujours vers le Christ Jésus qui nous indique le but
ultime de notre vie.  Saint Antoine que nous
sommes venus prier aujourd’hui est là, sur notre route, pour nous aider à
trouver ou retrouver notre chemin vers Dieu.

L’évangile que nous venons d’entendre proclamer pour
éclairer notre route nous propose deux images, celle du sel et celle de la
lumière.

  • Le sel.  Nous savons que cela ne se consomme pas à la
    cuillère.  Il est là pour être mêlé à
    autre chose et lui donner saveur.  Mais
    si le sel perd sa force, si le chrétien s’affadit, perd son identité, alors
    demande Jésus, à quoi sert-il ? 
    « Il ne vaut plus rien. »  Il n’intéresse plus personne.    
    Nous demandons souvent aujourd’hui à quoi sert la foi.  Jésus nous répond : à
    donner de la saveur à la vie et à mettre en appétit de Dieu.
  • La lumière.  Elle envahit la Bible dès la première page
    « Que la lumière soit » (Gn 1, 2).  Là où est Dieu, là est la lumière.  « C’est
    toi, Seigneur, ma lampe.  Eclaire, mon
    Dieu, ma ténèbre
     » dit le psaume 18,19.  La lumière n’a pas besoin d’être
    prouvée.  Cela se constate et cela permet
    de voir.  La lumière n’est évidemment pas
    faite pour être cachée mais pour éclairer. 

Le message de l’évangile est donc clair : le
monde a son existence propre, mais l’évangile lui donne une saveur
particulière, l’évangile nous met en appétit de Dieu.  Il est sel. 
L’évangile révèle au monde son but ultime, sa finalité.  Il est lumière dans la ténèbre. 

Ce qui est étonnant dans la page d’évangile que nous
venons d’entendre, c’est qu’elle nous soit confiée à nous, chrétiens.  Autant nous croyons que Jésus est lumière
pour le monde, autant nous savons, nous savons bien que nous ne méritons pas
d’être appelés sel de la terre et lumière du monde.

Sans doute, ne sommes-nous chacun que cette petite
lampe palestinienne dont parle Jésus, mais ne suffit-elle pas à éclairer toute
la maison qui ne comporte d’ordinaire en Orient qu’une seule pièce.  Encore faut-il la mettre sur son support et
ne pas la glisser sous un boisseau. 
Un chrétien qui se cache, honteux de l’être, est déjà un peu mort.  Par contre, si nous tenons en mains nos
petites lampes allumées, à l’exemple des saints, alors notre maison, notre
Eglise en sera illuminée. 
Acceptons donc d’être humblement lumière pour répondre à l’appel de Jésus : faire briller
sa lumière pour que toute personne puisse en être éclairée.  Nous ne sommes pas la source  de la lumière, mais nous avons vocation à être
témoin de la lumière pour engendrer à la lumière, à commencer par nos proches.

En cette eucharistie, rendons grâce et bénissons Dieu,
car sur notre route, la route de notre vie, les saints comme Saint Antoine de
Padoue nous montrent le chemin et éclairent notre route.  Saint Antoine, en ce lieu où beaucoup
viennent te prier, intercède pour nous. 
Nous te confions toutes nos intentions, tous ceux que nous aimons ;
nous te confions notre Eglise, nos prêtres et tous les êtres chers pour qui et
avec qui nous faisons pèlerinage aujourd’hui.

Cher Saint Antoine, toi qui fus un grand prédicateur
de l’évangile, apprends-nous à nous laisser éclairer par lui pour en vivre et
en témoigner tout au long de notre vie.

+ Rémy Vancottem

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